Et si les maires gouvernaient le monde ? La ville et l’État-nation/ Par Benjamin R. Barber

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  • Benjamin R. Barber

    Benjamin R. Barber

    (1939-2017) était professeur de sciences politiques, rattaché au Center on Philanthropy and Civil Society of The Graduate Center, The City University of New York. Il notamment publié Djihad versus McWorld (1995) et If Mayors Ruled the World. Dysfunctional Nations, Rising Cities (2013), tous deux traduits dans une dizaine de langues.

Selon Alexis de Tocqueville, la liberté est municipale. Il avait d’emblée compris que dresser le portrait de la démocratie américaine, ce n’était pas décrire son gouvernement fédéral et sa pesante bureaucratie, mais ses instances municipales et sa société civile.Chose étonnante en cette ère de mondialisation, l’attirance de Tocqueville pour la décentralisation est plus pertinente que jamais. La polis fut le berceau de la démocratie, et elle demeure sa meilleure garante dans notre monde interdépendant et cosmopolite. Comme je le montre dans cet ouvrage, à une époque où les États-nations n’ont jamais été aussi défaillants et où les autorités nationales, ancrées dans leur monoculture et définies par leurs frontières, penchent plus vers le conflit que vers la coopération, ce sont les villes qui sont les plus à même de relever des défis mondiaux, en matière d’environnement, d’immigration, de commerce, de santé, de criminalité, de terrorisme et d

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