Démondialisation et déclin impérial : fin de l’empire, fin de la mondialisation ?

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  • David Todd

    David Todd

    Professeur des universités à Sciences Po Paris.

Bill Clinton affirmait en 2000 que la mondialisation n’est pas « quelque chose que l’on peut contenir ou arrêter », mais « l’équivalent économique d’une force naturelle, comme le vent ou l’eau » [1]. Cette vision alors banale d’une intégration économique de la planète comme le produit d’une évolution naturelle et inexorable peine aujourd’hui à convaincre. On s’interroge, désormais, plutôt sur les risques de démondialisation. Les cours d’eau et les vents dominants se seraient-ils spontanément inversés ? Les historiens confrontés à la mondialisation de la fin du XXe siècle ont apporté deux correctifs importants au fatalisme triomphateur qu’exemplifient les remarques de Bill Clinton. D’abord, ils ont souligné que l’humanité avait connu d’autres périodes d’intégration à l’échelle intercontinentale, sinon globale : l’unification du monde méditerranéen à la fin de l’Antiquité, l’intensification des échanges en

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