Comment les diplomaties appréhendent-elles le fait religieux ? Le cas de la France : retour sur l’expérience du pôle Religions du Quai d’Orsay

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  • Joseph Maila

    Joseph Maila

    Professeur de géopolitique à l’Essec, ancien directeur du pôle Religions et de la Prospective au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. A publié dans Études « Les accords Sykes-Picot, cent ans après » (n° 4227, mai 2016).

La revue internationale et stratégique –Existe-t-il, selon vous, un « retour du religieux » ? Et sur quels ressorts s’appuierait-il alors ? JOSEPH MAÏLA – L’expression « retour du religieux » a quelque chose de surfait et de mystérieux. Je ne la partage pas, pas plus que les approches de sa datation, qui voudrait dire stricto sensu que le religieux avait disparu ou s’était tapi – mais où donc ? – et qu’il resurgissait à un moment donné, j’allais dire tout aussi mystérieusement. La question est d’autant plus complexe qu’elle est souvent posée d’un point de vue ethnocentrique occidental. C’est parce que l’Occident, dans son développement historique, a vu progresser dans ses sociétés l’obsolescence du religieux comme facteur de structuration de la vie sociale – et auparavant de la vie internationale – que l’attention au fait religieux et à son rôle a progressivement fini par lui apparaître secondaire et comme, de toutes les fa

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