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Les processus démocratiques initiés au cours des années 1980 sur le continent africain s’étiolent désormais sur l’autel de la mal-gouvernance, du népotisme et de la corruption. Aussi suivant les contextes assiste-t-on au retour de coups d’État, ou à des versions plus modernes que sont les coups d’État constitutionnels. Frustrations et rancœurs cumulées des « damnés de la Terre » trouvent dans le terrorisme un contre-discours, un statut, témoins de la déterritorialisation des États dans l’incapacité de leur permettre l’accès à des services de base.
Comment expliquer ce recul démocratique à l’heure de la libéralisation de l’information via les réseaux sociaux ? L’« État importé » durant l’époque coloniale est-il à bout de souffle et, dans ce cas, peut-il être réinventé ? Sur quelles bases ? Malgré des données objectives qui assombrissent le tableau, on observe aussi, dans certains pays, une vitalité des mouvements sociaux qui accompagne une conscientisation des jeunes à s’impliquer davantage en politique, à voter, à prendre en main leur destin. Au regard de la concomitance de ces mouvements avec les « printemps arabes », peut-on parler de « printemps africain » ? Enfin, dans d’autres cas, la démocratie s’avère solidement ancrée. L’objectif de ce numéro est ainsi d’appréhender la complexité et la diversité des processus démocratiques en Afrique.

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