Est-ce que le réseau ferré indien est fiable, selon vous ?

Il faut rappeler quelques éléments simples : on a un réseau pas très grand, 68 000 kilomètres, soit le quatrième du monde, le premier étant la Chine.

Dans le pays, il y a 120 000 ponts par lesquels passent ces trains. La mobilité pour les Indiens est garantie par ce système à des prix très faibles : le total des recettes d’Indian Railways c’est environ 500 millions de dollars, divisés par 8 milliards de passagers par an, ça donne un nombre de roupies équivalent à 25 euros par passager.

Est-ce que ce sont des trains beaucoup plus chargés que ceux qu’on connaît en France ?

Les trains indiens sont très longs. La politique choisie c’est, plutôt qu’une fréquence importante comme les TGV en France avec quelques voitures seulement, là-bas on a des kilomètres de trains avec des trains qui roulent la nuit, à 60 km/h pas plus, et qui sont très chargés.

On est donc loin des images des trains indiens que l’on voit parfois sur internet ?

On est loin de l’image que l’on trouve sur internet avec les passagers sur les toits des trains qui sont bondés. En réalité, il y a un système de réservation qui a été mis en place il y a une vingtaine d’années, par informatique et marche très bien. Ce système empêche de surcharger les trains. Ceux avec les passagers dessus, ce sont des trains régionaux, locaux même et qui sont dans cette situation lorsqu’il y a le rush en particulier des travaux de moissons. Les accidents – en l’occurrence là c’était le train de nuit entre Calcutta et Madras qui traverse donc toute l’Inde – ce sont des trains qui ne sont pas surchargés mais très longs avec jusqu’à 50 voitures d’affilée.

Propos recueillis par France info.