La nouvelle politique étrangère du Brésil

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  • Christophe Ventura

    Christophe Ventura

    Directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe

Dans une tribune publiée dans Le Monde peu avant sa victoire à l’élection présidentielle (intervenue le 30 octobre 2022 face au président sortant d’extrême-droite, Jair Bolsonaro, avec 50,9 % des suffrages contre 49,1 % à ce dernier), le encore candidat Luiz Inacio Lula da Silva (dit « Lula ») formulait les grands axes de la politique étrangère qu’il comptait engager une fois à la tête de l’État brésilien pour ce qui deviendrait son troisième mandat (inédit dans l’histoire nationale).

C’est ainsi dans ces termes qu’il s’exprimait alors à ce sujet : « Il est nécessaire que le Brésil soit présent à nouveau dans les grands débats internationaux. Nous développerons une politique étrangère souveraine et active. Nous travaillerons en faveur de la paix, du dialogue et de la coopération internationale. Nous croyons en un monde multipolaire. En Amérique latine, nous allons renforcer le Mercosur [Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay] et relancer l’intégration régionale. Nous ne voulons plus que l’Amérique latine se limite à la seule exportation de matières premières. En ce sens, nous travaillerons pour que nos pays puissent à nouveau s’industrialiser et progresser technologiquement. » Et d’ajouter : « Face aux rivalités croissantes entre la Chine et les États-Unis, nous voulons dialoguer avec tous, et construire un partenariat stratégique avec l’Union européenne. (…) D’autre part, la priorité de mon gouvernement sera de rétablir la relation avec le continent africain (…). Face aux défis de civilisations que nous vivons, nous croyons en une nouvelle gouvernance mondiale qui doit commencer avec l’élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU et la mise en place de nouvelles formes de coopération entre pays. » …

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