Notes / Observatoire politique et géostratégique des États-Unis
22 octobre 2024
Et si Donald Trump gagnait les prochaines élections américaines ? Anatomie des conséquences énergétiques et climatiques
À quelques jours des élections américaines, quelles sont les perspectives évoquées dans les programmes des candidats Kamala Harris et Donald Trump dans le champ de l’énergie et du climat ?
Dans une note d’analyse axée sur les politiques des candidats, Carbon Brief estimait en mars 2024 qu’un retour de l’ancien président Trump au pouvoir ajouterait 4 milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à l’horizon 2030, soit l’équivalent des émissions cumulées de l’Union européenne et du Japon, et pourrait coûter près de 900 milliards de dollars de dommages climatiques mondiaux !
À l’inverse la poursuite de l’Inflation Reduction Act (IRA), programme initié en novembre 2022 par l’administration Biden et favorisant entre autres le déploiement des énergies renouvelables, pourrait permettre une réduction par rapport à l’année 2005 des émissions de GES de l’économie américaine comprise entre 43 % et 49 % à l’horizon 2035. Les États-Unis restent la première économie mondiale en matière de produit intérieur brut (PIB) – 26 % du PIB en dollars courants selon la Banque mondiale en 2023 – mais également le premier producteur mondial de pétrole et de gaz, le premier détenteur de réserves de charbon et le deuxième émetteur mondial de GES (Energy Institute Statistical Review of World Energy, 2024). Alors que les États-Unis ont marqué leur retour comme puissance pétrolière et gazière depuis plus de deux décennies, les questions énergétiques et climatiques sont relativement absentes de la campagne.