18 novembre 2020
[EPOSM] Plus de 5000 questionnaires complétés
Le 6 novembre 2020, le projet EPOSM (“Evidence-based Prevention Of Sporting-related Match-fixing”) a fini avec succès sa collecte de données. Pendant environ six mois, un questionnaire en ligne a été diffusé au sein de sept pays européens (Autriche, Belgique, Croatie, France, Pays-Bas, Suisse et Royaume-Uni) afin de récolter des informations confidentielles sur le phénomène de trucage de matchs.
Contrairement à d’autres projets de recherche qui se focalisent principalement sur les manipulations liées aux paris sportifs, le projet EPOSM se concentre quant à lui sur celles liées aux enjeux sportifs. C’est par exemple le cas quand une équipe « arrange » un match afin d’éviter une relégation en passant un accord avec l’équipe ou l’athlète adverse, quand, dans un tournoi, on perd un match pour bénéficier d’un tirage plus favorable lors du tour suivant, ou encore en permettant à une autre équipe de remporter un championnat. Souvent négligé, le trucage de matchs relatif aux enjeux sportifs met pourtant fortement en danger l’attractivité et la popularité du sport, mettant également en péril le fair-play, valeur clef du sport.
Malgré les difficultés causées par le Covid-19, plus de 14 000 personnes ont pris connaissance du questionnaire et 5 014 l’ont rempli. Le projet EPOSM s’étant principalement focalisé sur trois sport par pays, le questionnaire a atteint des personnes provenant de différentes disciplines (58,9% football, 14,9% tennis, 5,2% basketball, 10,9% hockey, 3,4% handball, 2,5% cricket, 4,2% d’autres disciplines sportives). Il s’agit de l’un des plus grands questionnaires jamais réalisés dans plusieurs pays européens sur ce sujet.
Le but de l’étude EPOSM est d’avoir un point de vue étayé et nuancé sur les trucages (liés aux enjeux sportifs) dans différents sports à travers plusieurs pays. Le projet vise à mieux comprendre (1) les caractéristiques des personnes qui ont été confrontées aux trucages, (2) les variables psychologiques morales et sociales qui pourraient expliquer le processus et l’attitude envers le trucage de matchs, et (3) l’approche préventive actuelle contre le trucage des matchs dans les clubs sportifs.
De plus, les résultats de l’étude seront utilisés pour développer des plans d’action et des ateliers spécifiques contre le trucage de matchs liés spécifiquement à des enjeux sportifs. De cette manière, le projet EPOSM vise (1) à sensibiliser les parties prenantes sur la fréquence de ce type de trucage, (2) à stimuler le jugement moral sur ce sujet, et (3) à partager ces connaissances.
Le projet EPOSM est réalisé grâce au programme Erasmus+ sport, co-financé par l’Union européenne. Débuté en janvier 2020 et d’une durée de deux ans, il réunit des universités comme des acteurs de terrain.
L’équipe du projet se compose de l’Université de Gand (leader du consortium), de l’Université d’Utrecht, de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), de Play Fair Code, du comité olympique croate, de l’Université de Lausanne, de l’Université de Loughborough, de Panathlon International, du Centre international pour l’éthique dans le sport (ICES), du Counter Sport Corruption Foundation for Sport Integrity (CSCF), et du Conseil de l’Europe (partenaire associé de l’organisation).Tout au long du projet, les résultats seront diffusés sur les sites institutionnels des partenaires et les réseaux sociaux liés. À la fin du projet, un évènement à dimension européenne sera organisé.
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