Notes / Observatoire géopolitique du religieux
27 septembre 2022
Autour du 7e Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles : vers une géopolitique interreligieuse ?
Tout au long du 20e siècle, les États ont provoqué, nolens, volens, l’institutionnalisation de leurs relations. SDN puis ONU témoignent des tentatives plus ou moins abouties pour organiser la coexistence pacifique entre souverainetés étatiques, ainsi que la coopération autour d’enjeux devenus internationaux puis mondiaux. À leur façon, les religions ont connu un mouvement comparable. À l’ignorance et aux volontés de conversion se sont progressivement ajoutées et parfois substituées des initiatives visant à promouvoir la collaboration entre religions et le travail commun de religions en faveur d’un bien commun mondial, aujourd’hui désigné par les « Sustainable Goals » de l’ONU. Le dernier exemple en est le 7e Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles qui vient de se tenir à la mi-septembre au Kazakhstan et qui fournit l’occasion de s’interroger sur les processus en cours entre religions et sur leurs éventuels impacts au sein des sociétés concernées.
On rappellera ici le terreau qui a facilité ce processus en présentant trois initiatives, certes différentes, mais qui toutes participent de cette approche : la création du Parlement mondial des religions (Chicago, 1893), la Conférence mondiale des religions pour la paix (Kyoto, 1970) et enfin la rencontre interreligieuse pour la paix (Assise, 1986), avant d’analyser le Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles, autant de mobilisations qui dressent la carte intercontinentale d’une géopolitique interreligieuse.