Ambitions stratégiques américaines, britanniques et russes en Méditerranée

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  • Bastien Alex

    Bastien Alex

    Ancien.ne chercheur.se à l'IRIS

  • Didier Billion

    Didier Billion

    Directeur adjoint de l’IRIS

  • Alain Coldefy

    Alain Coldefy

    Directeur de la Revue Défense Nationale

  • Richard Labévière

    Richard Labévière

Comptant 23 pays riverains, soit plus de 450 millions d’habitants et accueillant 25 % du trafic maritime mondial pour seulement 1 % de la surface océanique global, la Méditerranée constitue un carrefour stratégique majeur, aussi bien sur les plans politique, économique, commercial, qu’énergétique ou migratoire. De ce fait, sa sécurité demeure cruciale pour la sauvegarde des intérêts des puissances comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie mais aussi ceux d’autres pays qui cherchent désormais à s’affirmer dans la région (Israël, Chine et Turquie).

Cet espace méditerranéen est actuellement traversé par deux dynamiques déstabilisatrices : la crise économique mondiale – et ses répercussions au sein de l’UE – et les soubresauts induits par l’onde de choc qui traverse le monde arabe. La première a des conséquences d’ordre financier du fait du creusement de la dette des États qui leur impose des politiques de rigueur budgétaire qui se répercutent entre autres sur les budgets de défense. La seconde suscite l’inquiétude en raison des changements de régime intervenus qui provoquent de facto de l’instabilité, les difficiles transitions et reconstructions des institutions s’inscrivant sur le moyen terme et les territoires nationaux, terrestre comme maritime, demeurant insuffisamment contrôlés. Si des conflits terrestres de basse intensité devaient éclater et surtout se pérenniser, cela aurait en outre des répercussions sur les flux migratoires, illégaux notamment. Ce risque, s’il n’est pas majeur, doit être pris au sérieux…